Qu’est-ce qu’un contraceptif ?

Un contraceptif permet d’avoir des rapports sexuels sans risquer une grossesse.
C’est une manière de maîtriser sa fertilité. Vous pouvez :
• choisir la méthode contraceptive qui vous convient le mieux ;
• changer de contraception quand vous le souhaitez ;
• l’arrêter et la reprendre à tout moment (sauf si la méthode choisie est irréversible).

Les moyens de contraception actuellement disponibles sont assez nombreux et, mise à part la ligature des trompes et la vasectomie (stérilisation à visée contraceptive) qui sont uniquement autorisées pour les personnes majeures, ils peuvent tous être utilisés dès l’adolescence.

Les moyens de contraception hormonale

L'IMPLANT

Il s’agit d’un petit bâtonnet en plastique de la taille d’une allumette qui est inséré sous la peau du bras par un médecin ou une sage-femme.
Une fois en place, il va libérer en continu un progestatif, conduisant au blocage de l’ovulation.
C’est actuellement le moyen de contraception le plus efficace avec un taux d’échec de seulement 0,05 %.
Un de ces avantages est sa longue durée d’action
(3 ans, au bout desquels il peut être remplacé par un implant neuf).

LE DIU HORMONAL

Il s’agit d’un petit dispositif inséré dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme.
Il libère en continu un progestatif qui provoque un épaississement des sécrétions cervicales et bloque ainsi le passage des spermatozoïdes.
Efficace à 99,8 %, il doit être renouvelé au bout de 5 ans.

LES CONTRACEPTIFS INJECTABLES

Il est possible d’administrer des hormones dans un but contraceptif via une injection intramusculaire, réalisée par un médecin, une sage-femme ou une infirmière toutes les 4 à 12 semaines.
Cette méthode est très peu utilisée en France.

LES CONTRACEPTIFS ORAUX

La plupart des pilules contiennent un œstrogène et un progestatif.
Elles sont nommées pilules œstroprogestatives ou pilules combinées.
Les hormones qu’elles contiennent vont bloquer l’ovulation, réduire la mobilité des spermatozoïdes en épaississant les sécrétions du col de l’utérus et maintenir l’utérus dans un état où un ovule fécondé est incapable de s’installer.
Cette méthode est extrêmement fiable à condition d’être bien utilisée (99,7 % d’efficacité en condition optimale, 92 % en « vie réelle »).
Le plus souvent bien tolérée, elle peut toutefois être associée à des effets indésirables et comporte des contre-indications.

LE PATCH

Collé sur la peau, ce dispositif délivre un progestatif et un œstrogène.
Son mécanisme d’action est semblable à celui des pilules œstroprogestatives.
Il doit être renouvelé toutes les semaines.
Bien utilisé, il est efficace à 99,7 %, mais son efficacité réelle est significativement inférieure, notamment parce qu’il peut se décoller sans que l’utilisatrice ne s’en rende compte.

L'ANNEAU VAGINAL

Il s’agit d’un anneau en plastique souple à insérer au fond du vagin, qui libère un progestatif et un œstrogène pendant une durée de trois semaines.
Comme le patch, il est efficace à 99,7 % en théorie, mais beaucoup moins en pratique.

Les moyens de contraception mécanique

LE DIU AU CUIVRE

Composé de polyéthylène (plastique) et de cuivre, ce dispositif est placé dans l’utérus pas un médecin ou une sage-femme.
La présence du cuivre a un effet toxique sur les spermatozoïdes, et le dispositif en lui-même empêche l’implantation d’un ovule fécondé.
Cette méthode fait partie des plus efficaces, avec un taux d’échec inférieur à 1 %.
Le dispositif peut rester en place au moins 5 ans.

LES PRESERVATIFS MASCULINS ET FEMININS

Les préservatifs empêchent le passage des spermatozoïdes dans le vagin.
Le préservatif masculin se déroule sur le pénis en érection, alors que le préservatif féminin se place dans le vagin.
Lorsqu’ils sont parfaitement utilisés, leurs efficacités contraceptives sont respectivement de 98 % et 95 %.
Mais en pratique, on observe des taux d’échec de 15 % avec le préservatif masculin et de 21 % avec le préservatif féminin.
Les préservatifs masculins de la marques "Eden" et "Sortez couverts!" sont disponibles gratuitement en pharmacie pour les moins de 26 ans.

LE DIAPHRAGME ET LA CAPE CERVICALE

Ces dispositifs sont conçus pour couvrir le col de l’utérus et empêcher le passage des spermatozoïdes.
Les capes sont des dômes souples en silicone, tandis que les diaphragmes sont des membranes en silicone ou en latex tendues sur un anneau.
Ils doivent être utilisés en association avec un spermicide (gel ou ovule qu’on glisse au fond du vagin et qui détruit les spermatozoïdes).
Dans la pratique, leur efficacité est de 84 % chez les femmes qui n’ont jamais accouché.
Celle des capes cervicales est inférieure à 70 % après un accouchement.

La contraception d'urgence

Après un rapport sexuel non protégé ou mal protégé (rupture d’un préservatif, oubli de pilule, contraception mal utilisée…), il existe des méthodes de « rattrapage » pour éviter une grossesse non souhaitée.
On parle de contraception d’urgence.
Deux méthodes sont disponibles : la méthode hormonale et la méthode mécanique.

La méthode hormonale, ou « pilule du lendemain », s’appuie sur l’administration de lévonorgestrel (à prendre dans les 72 heures qui suivent le rapport non protégé) ou d’acétate d’ulipristal (à prendre dans les 5 jours), pour bloquer ou retarder l’ovulation.
Plus elle est administrée rapidement et plus elle est efficace.
Elle est accessible gratuitement aux mineures, sans ordonnance médicale, en pharmacie, à l’infirmerie scolaire, dans les centres de santé sexuelle et dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).

La méthode mécanique passe quant à elle par la mise en place d’un DIU au cuivre dans les 5 jours qui suivent le rapport à risque.